L’arrivée des traitements GLP-1 (comme Wegovy ou Mounjaro) a marqué une avancée majeure dans la prise en charge de l’obésité. Ces médicaments permettent des pertes de poids significatives — en moyenne 12 à 15 %, parfois jusqu’à 20 %. Mais une question revient souvent : faut-il prendre ce traitement à vie pour ne pas reprendre les kilos perdus ? La réponse courte : non, pas nécessairement — mais cela dépend du contexte.
1. Pourquoi parle-t-on d’un traitement à vie ?
Les premières études cliniques ont montré que l’arrêt des GLP-1 entraîne, dans de nombreux cas, une reprise progressive du poids. Cela s’explique facilement :
Le médicament réduit l’appétit, ralentit la vidange gastrique, et agit sur les circuits de la récompense.
Une fois arrêté, les signaux naturels de faim reviennent.
Et si aucun changement durable n’a été mis en place, les anciens comportements alimentaires peuvent réapparaître.
Mais cela ne signifie pas que tout le monde devra prendre ces médicaments à vie. Cela signifie surtout que le médicament seul n’est pas une solution durable.
2. Le rôle du traitement : un levier, pas une béquille
Chez Annette, nous le constatons chaque jour : les GLP-1 peuvent être un formidable levier pour enclencher la perte de poids, reprendre le contrôle sur son alimentation et retrouver une motivation souvent altérée par des années d’échecs ou de yo-yo.
Mais pour avoir un effet durable, ce levier doit être intégré dans un parcours structuré :
réapprendre à manger de façon équilibrée sans frustration,
retrouver le plaisir du mouvement,
comprendre ses émotions et ses comportements face à la nourriture.
C’est cette approche globale qui permet, une fois le traitement arrêté, de maintenir les résultats dans le temps.
3. Alors, faut-il prévoir de le prendre à vie ?
Non, pas dans la majorité des cas.
Voici comment nous voyons les choses chez Annette :
📍 Phase 1 (3 à 12 mois) : le traitement aide à perdre du poids, en parallèle d’un travail comportemental intensif.
🛠️ Phase 2 (progressive) : le traitement peut être ajusté, espacé ou arrêté, selon les résultats et la stabilité émotionnelle, nutritionnelle et métabolique.
✅ Phase 3 : l’objectif est de rester stable sans médicament, en s’appuyant sur des nouvelles habitudes durables.
Cependant, pour certaines personnes (obésité très sévère, comorbidités importantes, troubles du comportement alimentaire persistants), un traitement plus long, voire de fond, pourra être envisagé, au cas par cas, comme pour un diabète ou une hypertension.
4. Le vrai sujet : la durabilité de la prise en charge
Les GLP-1 ne sont ni magiques, ni dangereux à long terme s’ils sont bien utilisés.
Le vrai risque, c’est de les prendre sans accompagnement structuré, puis de tout arrêter brutalement.
Chez Annette, nous accompagnons chaque patient à construire un chemin de transformation durable, où le traitement est un outil parmi d’autres, pas une fin en soi.
En résumé :
Non, les GLP-1 ne sont pas forcément à vie.
Mais sans changement de fond, le risque de reprise existe.
C’est pourquoi une approche structurée et personnalisée est indispensable.